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2020
empruntera les chemins de la poésie
à l’occasion du centenaire de la naissance de René Guy Cadou
Au cours de cette année, les éditions du Petit Véhicule proposeront un ensemble de publications et d’activités consacré au poète. Il y aura des rééditions, mais aussi de nouveaux ouvrages et quatre nouveaux Cahiers de l’école de Rochefort. En voici un aperçu : Programme pour la future saison consacrée à René Guy Cadou 1. Vie et passion de René Guy Cadou,
Christian Moncelet
– réédition Voici ce qu’écrivent Olivier Delettre, Robert Duguet, Jean Le Boël et Luc Vidal en présentation de leur appel à contributions pour la revue Sous le signe de René-Guy Cadou : C’est en février 1920, à Sainte Reine de Bretagne, au cœur de la grande Brière, qu’est né le poète René Guy Cadou. Nous allons donc célébrer prochainement le centenaire de cette naissance. Fauché par la camarde en mars 1951 à l’âge de 30 ans, Cadou a connu un court purgatoire d’une dizaine d’années. Dès le dixième anniversaire de sa mort, en 1961, la promotion de son œuvre qui a été portée par ses « compagnons de la première heure », les poètes de « l’école » de Rochefort, et par sa femme Hélène, l’a fait sortir du cercle intime de l’amitié fraternelle et de l’amour. Depuis, la poésie de Cadou, même si elle reste minorée par « les grands éditeurs » ou par les canons de l’université, n’a cessé de s’imposer dans le cœur de ceux et celles qui voient d’abord dans la poésie le rapport poignant de l’homme à sa propre condition. Assumant le cri de
révolte du surréalisme qui, au
lendemain de la
boucherie de 1914-1918, se tourne vers la révolution sociale, Cadou
dira de ce dernier qu’il
offrait un chemin « dans la prise de conscience de nous-mêmes pour tout
ce qu’il a mis en notre
pouvoir, de rêves, de cris de haine, d’images, d’espoir, de liberté
prometteuse et totale de
l’esprit. » Mais il en rejette l’automatisme, le procédé systématique.
Il parlera des « chutes de
vaisselle surréaliste ». Cadou est un lyrique intérieur qui tient la
poésie à l’écart du jeu de langage,
du « cadavre exquis » surréaliste ou pire, à l’instar de nouveaux «
poètes » inspirés par la sémiologie,
d’une méditation mortifère sur le langage, coupée de toute référence à
l’émotion poétique. Entre
ces deux écueils, Cadou continue de nous enseigner qu’il ne faut pas
démériter de
l’aventure humaine, Association des
éditions du Petit Véhicule Bernard Sénéchal
1 Notons ici que Luc Bérimont, 1915-1983, poète de l’école de
Rochefort, fut aussi homme de radio et de télévision. Il noua une
amitié avec Léo Ferré qui mit en musique et
interpréta deux de ses poèmes : Soleil et Noël (Madame, à minuit,
croyez-vous qu’on veille…) repris par
Jacques Douai et Marc Ogeret notamment. |