L’étourneau au printemps juché sur les faitières
Pousse sa chanson et nous invite à parfaire
Nos écrits nos musiques pour mieux l’écouter
Il s’avance au bord des mélodies jetant dés

Et gobelets sur le zinc des toitures grises
Il reprend son blues qui parle de tous les jours
Entrelacs miroitant où dansent les amours
Les errances et les escrocs qui se déguisent

Il démêle les paroles et les portées
Les proposer aux marcheurs
Perdus entre le rêve et la force des heures

Propos et dérives posés sur les années
Hors les livres et hors le givre des écrans
Quand les étoiles distillent les contre-chants

                             

Un étourneau sansonnet sur un tabouret
S’est posé il s’est mis à chanter vrac reprises
Tout une ribambelle refrains et couplets
Une souris s’est cachée dans une chemise

Le marabout enfile des bouts de ficelle
Appelle madame Persil par son prénom
Il discute avec monsieur ou mademoiselle
Lustucru il danse en rond petit patapon

Il reprend en cœur avec l’ageasse canons
Et répons sans se soucier des tons demi-tons
Majeur mineur ancien ou dodécaphonique

Les enfants apprennent les rimes et rigolent
Ils dansent légers quasi stéréophonique
Rires et cadence’ à en perdre la boussole